La configuration logicielle retenue

Lorsque nous avons abordé le choix de la virtualisation (Cf. Choisir sa virtualisation) nous avons déjà eu l'occasion d'aborder quelques OS et de voir que les Distributions spécifiques aux Entreprises offraient des possibilités intéressantes :

• Mandriva Enterprise Server 5 (MES5) est annoncé comme ceci : "Linux vous intéresse pour vos serveurs, mais vous n'êtes pas très à l'aise lors de l'installation ou de l'exploitation des services ? Mandriva Enterprise Server 5 est fait pour vous ! Fini la ligne de commande ! etc." Ayant débuté sous Mandriva, j'y suis encore attaché. J'ai essayé. Cela n'a pas été le coup de foudre. De plus, pour avoir une mise à jour du logiciel il faut payer !
• J'avais téléchargé la Suse Linux Enterprise Server 11 (SLES11), mais je n'ai pas eu le temps de la tester. De toute façon là aussi, une utilisation digne de ce nom avec à minima une mise à jour régulière nécessitait un paiement.
•  La Red Hat Entreprise Linux (RHEL) est l'une des plus connue, car Red Hat est maintenant entièrement orienté entreprise et donc (je ne sais pas trop d'ailleurs pourquoi ce 'donc' s'impose) payante. Son site regorge de documents techniques, guide d'utilisation, de configuration ... Mais à quoi cela peut nous servir me direz si on n'utilise pas Red Hat ?
• La réponse à la question précédente, tient à l'existence d'un clone gratuit de la RHEL qui s'appelle CentOs. La gratuité tient grâce au travail de quelques développeurs qui récupèrent les sources que Red Hat laisse public, et qui les recompilent pour en faire cette distribution CentOs (en anglais). Bien sûr, ici on se retrouve dans le cadre classique d'une distribution Linux où toute question trouve réponse fonction de l'activité et de la réactivité de sa "communauté" d'utilisateurs. Je n'ai pas eu vraiment l'occasion de tester cette communauté (surtout la française), mais j'ai failli retenir cette distribution (cf. Choisir sa virtualisation ) qui m'a vraiment plu.

Jusqu'à présent nous avons vu des solutions Linux crées spécifiquement pour les entreprises, et donc avec un support payant. Mais un Linux reste un Linux, et il n'y a aucune raison que l'on ne puisse pas utiliser une distribution Linux classique pour s'en servir comme serveur : il faudra mettre les mains un peu dans le cambouis c'est tout !

• Debian, reste la référence, sa stabilité est constamment mis en avant (au détriment d'une mise en œuvre plus tardive des dernières versions d'applications). Je ne l'ai jamais vraiment utilisée, mais sa communauté est très active et ses aficionados très nombreux. De plus elle est largement utilisée en tant que serveur (web notamment). Vous pouvez même télécharger une version spécifique serveur mais dans ce cas ne vous attendez pas à un bel environnement graphique, car tout se passe en ligne de commande. Elle était réputée pour ne pas être la plus simple d'installation (et il y a quelques années c'est l'installation qui m'a posé problème), mais cela s'est considérablement amélioré. Cette distribution a longtemps pesé dans la balance de mon choix, car pour monter des serveurs c'est je pense l'une des meilleures options.
• Ubuntu et sa famille : cette, enfin je devrai dire ces distributions (car elles sont déclinées selon leur interface graphique ou leur destination U pour Gnome, K pour KDE, etc.) connaissent un succès grandissant auprès du grand public. Et pour cause, elle est basée sur une Debian, et a été modifiée pour la rendre la plus accessible possible. Malgré un gros travail de développement cette distribution reste gratuite grâce à la volonté de son fondateur mécène Mark Shuttleworth (entrepreneur Sud Africain). Mais je vous rassure il est possible d'avoir un support payant via Canonical entreprise créée par ... M. Shuttleworth. Ubuntu reste une option tentante, d'autres diront qu'il vaut mieux avoir l'original c.a.d Debian.
• J'ai pensé un moment à Fedora. En effet cette distribution est un "fork" grand public de la distribution Red Hat lorsque celle-ci a décidé de ne se consacrer qu'aux entreprises. Et même si son développement est à part de celui de Red Hat cette dernière "sponsorise" toujours le projet Fedora.
• On pourrait encore citer la version grand public de Suse à l'origine traduction allemande de la plus ancienne distribution Linux encore en activité : Slackware (1993). Sponsorisée par Novell, elle se veut être "la distribution Linux la plus facile à utiliser au monde".
• On le voit les possibilités sont nombreuses. Mais in fine, c'est vous qui choisirez. Le mieux est d'en tester quelques unes (Maintenant il existe quasiment systématiquement des LiveCD qui vous permettent de vous faire une idée sans rien installer), et de retenir la distribution qui vous plaît le plus, celle que vous "comprenez" le mieux.
  Pour ma part, je voulais changer, mais l'investissement temps d'apprentissage m'a fait reculer (toujours pressé par ce foutu temps qui passe). J'utilise Mandriva depuis maintenant une bonne dizaine d'années (Mandrake à l'époque) et je commence à bien la connaître. C'est une distribution faite pour les débutants, car elle s'installe (et s'est toujours installée) facilement, elle reconnaît un nombre impressionnant de matériels, elle se renouvelle fréquemment (1 nouvelle version par an avec une version améliorée au bout de 6 mois) et elle reste très stable.
  Alors pourquoi je voulais changer me direz-vous ? Essentiellement pour des questions d'orientations de la société Mandriva. Certes toute société doit gagner de l'argent, mais ici le côté mercantile prend de plus en plus de place. Mandriva promeut des Packs (comprenant des logiciels propriétaires) payants et leurs prix n'ont fait que croître ces dernières années. Bien sûr, il existe toujours une version free et gratuite, mais ce n'est pas celle-ci qui est mise sur le devant de la scène. Je comprends, mais je trouve qu'on perd un peu de l'esprit Linux.

Donc pour moi la distribution sera encore pour cette fois une Mandriva, en l'occurrence la 2010.

La virtualisation ne sera pas mise en œuvre, vu les difficultés rencontrées.

Par contre, je mettrai en œuvre le RAID 5 logiciel, ainsi que la technologie LVM (Logical Volume Manager).