Installation classique d'une Mandriva 2010.0
Descriptif d'une installation classique (Desktop) d'une Mandriva (ici la 2010.0)
Un descriptif d'installation d'une Mandriva, vous pouvez en trouver sur le Net ou dans de nombreux magazines qui fournissent également le CD d'installation. L'explication qui suit est d'ailleurs largement inspirée du magazine Linux+ N°1 de janvier-février 2010.
1 - Les pré-requis
1.1 - Le CD d'installation
Si vous n'avez pas récupéré le DVD d'installation dans un magazine, vous pouvez également télécharger la dernière version sur le site de Mandriva, gratuite en version free et payante (ou abonnement) en version PowerPack. Cette dernière comprend de nombreux pilotes propriétaires. Bien sûr, une fois téléchargée, il vous faudra graver cette image iso sur un DVD.
Dans la suite de cet article, il s'agira de l'installation d'une Mandriva 2010 PowerPack (version 64 bits, mais c'est identique pour la version 32 bits). Mais grosso modo, le déroulé d'une installation est le même pour toutes distributions Linux. Il n'y a que l'interface graphique qui diffère et qui peut être plus ou moins intuitif et donc accessible à un débutant. La distribution Mandriva est réputée pour être la plus simple d'installation (mais Ubuntu semble également très appréciée sur ce point).
1.2 - L'ordinateur hôte
Je conseille l'installation sur un ordinateur dédié à Linux car c'est le plus simple, notamment au niveau du partitionnement du disque dur, et le moins 'anxiogène'.
En effet l'autre possibilité, pourtant très utilisée car tout le monde n'a pas les moyens de se payer 2 ordinateurs, est d'installer son Linux en dual boot avec son système actuel qui est souvent, pour ne pas dire toujours, l'hégémonique Windows. Ce dernier cas n'est pas beaucoup plus compliqué car Linux sait très bien gérer cette situation (l'inverse, installer un Windows sur un Linux, est nettement moins vrai), mais elle demande quand même quelques précautions élémentaires :
- sauvegarder ses données (hé oui, toujours et encore ! "Le problème survient toujours quand on ne l'attend pas, donc faisons en sorte de l'attendre et nous n'aurons pas de problème")
- nettoyer et défragmenter votre disque dur
2 - Installation
Pour installer une distribution à partir d'un CD\DVD, votre machine doit pouvoir démarrer sur le lecteur de CD/DVD. Mais si tel n'est pas le cas (pour cela il suffit d'essayer), vous devez régler votre BIOS en conséquence (cf. cette page).
L'installation est ensuite des plus simples.
Une fois le démarrage sur le DVD débuté, vous avez de suite des possibilités de positionner quelques options : la localisation linguistique (touche F2), la taille de l'écran (touche F3), etc. mais vous pouvez passer outre à ce stade, les valeurs par défauts sont souvent les plus judicieuses.
L'installateur propose ensuite de choisir la langue puis d'accepter la licence. Dès lors il est possible de mettre à jour une version précédente ou de procéder à une installation complète. Que ce soit une mise à jour où une installation complète, le processus diffère peu. Lors d'une mise à jour, vous n'aurez ni l'étape du choix des partitions, ni celle de la création d'un utilisateur, ni à entrer un mot de passe administrateur. En fait, dès le choix de la mise à jour, tout se déroule d'un trait sans exiger d'intervention humaine. Hormis la mise à jour d'une version antérieure, cette manip peut aussi s'avérer utile en maintenance pour reconfigurer votre serveur graphique qui ne démarre pas, par exemple.
En choisissant une installation complète, il faut sélectionner le type de clavier et on parvient à l'étape du choix des partitions.
Cette partie a été remaniée puisque nous avons désormais une vue graphique des disques durs, un menu déroulant permettant éventuellement de sélectionner le bon disque. Le choix est des plus clairs : utiliser les partitions existantes, effacer et utiliser les disques durs entiers, partitionnement de disque personnalisé. Pour un partitionnement personnalisé, passez en mode expert pour pouvoir formater et avoir d'autres options (type de système de fichiers, option, label de la partition). Valider ensuite le formatage des partitions (ou revenez en arrière) puis sélectionnez éventuellement les autres médias d'installation (CD Rom, réseau).
Encore une fois la proposition par défaut qui est d'utiliser l'espace disponible est souvent pertinente (que ce soit sur un disque dédié à Linux, ou en double boot)
Bien, maintenant le choix du bureau (KDE, Gnome ou personnalisé) puis de la sélection des groupes de paquetages. Par défaut, un seul environnement graphique est sélectionné. À vous d'opter pour la sélection individuelle des paquetages (voir option en bas de la fenêtre) et de cocher d'autres groupes si vous le souhaitez.
Pour ma part, je préfère le bureau KDE, mais le bureau Gnome a ses aficionados. Voici quelques éléments de choix :
- Si vous êtes un habitué de Windows, le bureau KDE sera pour vous moins déroutant.
- Le bureau Gnome est moins gourmand en ressources, et réputé plus stable que KDE (mais je n'ai jamais eu de problème de stabilité avec KDE)
- Si votre micro est vraiment peu performant, vous préférerez sans doute un bureau alternatif comme Xfce.
Mais comme les goûts et les couleurs ... le mieux est d'essayer.
Maintenant vous allez devoir patienter le temps de l'installation.
Après un certain temps voire un temps certain qui dépend de votre configuration matérielle (une vingtaine de minutes sur un i7-920), il vous sera demandé d'entrer le mot de passe administrateur (root) et de créer un utilisateur. Les autres utilisateurs seront créés plus tard.
Quelques paquetages installés et voilà le programme d'amorçage (Grub) à régler (mais encore une fois les valeurs proposées par défaut sont très bien).
Une fenêtre "Résumé" permet de modifier ou peaufiner quelques réglages. J'ai pris l'habitude d'en profiter pour régler :
-
L'interface graphique : il est toujours judicieux de vérifier le bon fonctionnement (test) à partir de cette page. En cas de problème, la résolution consiste ici à essayer plusieurs configuration jusqu'à un fonctionnement correct. Il est en effet illusoire, sauf si vous êtes suffisamment expert, de penser pouvoir corriger ce point après. Car dans le meilleur des cas vous vous retrouverez en mode texte, c.a.d une console non graphique (pas d'ascenseur !), dans lequel il faudra vous démener avec des fichiers de configuration.
- Le réseau Ethernet : en principe vous gardez toutes les options par défaut, mais cela vous permet surtout de mettre un nom d'hôte qui sera celui de votre machine (ex : monordi, je sais ce n'est pas terrible, mais vous aurez plus d'imagination que moi, non ?)
- Le niveau de sécurité : gardez le niveau "standard", et mettez l'adresse mail de l'administrateur (en principe vous, non ?)
- Le fuseau horaire : cela vous permet d'activer la synchronisation automatique de l'horloge (via NTP). Ce n'est pas urgent, mais comme cela c'est fait.
Puis vous avez la possibilité d'effectuer des mises à jour (si vous avez Internet). Attention cependant, une installation à mi-janvier 2010 demandait 340 mises à jour ! Cela prend du temps, donc si vous êtes pressé de voir votre nouveau système fonctionner, faites le plus tard (mais pas trop tard quand même !).
Redémarrez pour découvrir votre nouveau Linux.
3 - Post-installation
Après un message de bienvenue, la création gratuite d'un compte dans la communauté Mandriva (si vous avez déjà créé ce compte, entrez simplement votre adresse de courriel et le mot de passe attaché.), un sondage, vous pouvez participer à l'amélioration du support matériel Linux en transmettant anonymement un rapport sur le détail de la configuration. Toutes ces étapes sont optionnelles. Allez dans le coin en bas et à droite pour fermer cette fenêtre. Voilà le système Mandriva 2010 est opérationnel.